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-La période moderne a été marquée par la volonté de lutter contre la prostitution. Auparavant, la prostitution se déroulait plutôt librement dans plusieurs quartiers, toutefois, les autorités de la ville ont été obligées de la limiter à deux rues et à interdire le racolage tant le phénomène avait prit de l’ampleur. Les prostituées qui ne respectaient pas ses règles étaient emprisonnées.
Il y a 3 types de prostituées à mettre en évidence:
La fin des maisons closes :
A Paris, en 1953, il y avait environ entre 40 000 et 70 000 prostituées, et on comptait approximativement 500 bordels. Les brigades des mœurs, avec l’accord du préfet ferment quelques maisons pour montrer l’exemple.
Dans la seconde moitié du XXe apparaissent de nouvelles formes de prostitution sanctionnées. Une ordonnance de 1958 va faciliter le travail de la police et faire passer le racolage du statut de délit à celui d’infraction. Les maisons closes furent fermées en 1946 par la loi Marthe Richard. (voir article sur la législation)
La pauvreté et le chômage, combinés à une forte tradition, constituent les causes principales de la prostitution.En tout cas, la plupart des jeunes filles rentrent dans le milieu de la prostitution afin de survivre et non par projet de vie. Elles en font leur principale source de revenue et par ricochet leur métier qu’elles exercent avec autant d’éthique, de rigueur et de dévouement que peut exiger n’importe quel autre métier. A la différence que ce métier-là vous colle la honte et le vice à la peau. L’honneur est rapidement tronqué contre de l’argent.
Pourquoi la prostitution et pas autre chose ? Du côté de l’ensemble de la société, on ne trouve aucune excuse à ces « filles de joies » et ne comprend pas le choix délibéré de ces dernières de gagner leur vie à la sueur de leur fesses et non de leur front tandis que celles qui sont prises dans le filet du vice affirment y sont acculées par la misère et ne peuvent donc en ressortir.Elles sont ainsi nombreuses à entrer dans le métier dans l’intention d’en ressortir dès que leur situation financière va s’améliorer mais c’est sans compter avec le goût du gain facile qui s’installe à la longue et la situation économique du pays qui ne s’arrange guère. Et la plupart du temps se sont des serveuses de bars, des coiffeuses, des couturières, des élèves, des étudiantes, des petites commerçantes, des ouvrières, et même des secrétaires qui le jour exercent sagement leur métier ou vaquent à leurs études mais la nuit tombée, se transforment en « belles de nuit ». Si d’aucuns n’excusent pas leurs choix, ces prostituées estiment n’avoir malheureusement d’autres recours. D’ailleurs à Lomé, 60% des travailleuses du sexe ont moins de 24 ans et dans la majorité des cas, ce sont des filles mères, issues de milieux défavorables ou des produits de l’exode rural dont la pauvreté a été l’élément clé de leur dépravation.Ainsi très jeunes c’est à elles, qu’incombent la lourde charge des bouches qui ne demandent qu’à être nourris qu’importe la provenance de l’argent. « L’argent n’a pas d’odeur » dit-on.
Ainsi au vu de tout cela, il serait tentant de dire que la prostitution a encore de beaux jours devant elle du moment ou malgré qu’on la condamne en façade, dans le secret des chambres et des familles, c’est elle qui fait vivre.
La prostitution est considérée par des institutions mondiales comme les Nations Unies comme une exploitation et une atteinte de l’Homme. Personne n’imagine pouvoir adoucir l’esclavage ou la torture en les réglementant.
Bien que pouvant être un métier le proxénétisme est inséparable de la prostitution: comment imaginer qu’une activité rapportant autant d’argent n’attire de profiteurs?
Le proxénétisme est une entreprise commerciale de dimension mondiale souvent géré par des réseaux criminels également impliqués dans le trafique d’armes et de drogues.
Les proxénètes ont de multiples visages, des «amis de cœur» aux caïds internationaux en passant par dealers. Sous des dehors innocents d’homme d’affaire, beaucoup de grands proxénètes bénéficient d’appuis importants «policiers,judiciaires, policiers » et exercent tranquillement leurs activités. Les proxénètes utilisent désormais la toile, librement, afin de dénicher leurs futures proies.
Hommes , femmes , ils sont, la plupart du temps , recrutés par les réseaux sociaux ou les sites de discussion en ligne. Les proxénètes les appâtent en leur promettant de jolies carrières de mannequins. Finalement, une fois dans leurs griffes, les apprentis prostitués acceptent contre une «protection» de partager, à parts égales , leurs bénéfices avec leurs proxénètes.
Comment agissent-ils ? Ces individus savent repérer l’état de fragilité,jouer sur la solitude des jeunes, le sentiment amoureux, user de la ruse et de belles promesses . L’emploi de la force fait parti de leur logique d’exploiteurs. Les réseaux internationaux utilisent les méthodes qui ont toujours étaient celles des esclavagistes : viol,torture,chantage, et dans certains cas, élimination pure et simple.
(si la vidéo ne s’affiche pas, voici le lien de la vidéo : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=owwS5EJnY6I )
Cependant le proxénétisme ne s’arrête pas à la prostitution des adultes il est aussi très fréquent chez les enfants. Y-a-t-il beaucoup d’enfants prostituer dans le monde ?
On estime à trois millions le nombre d’enfants prostitués dans le monde. Certains n’ont pas plus de 6 ans. Ce qu’ils vivent dépassent souvent l’imaginable et beaucoup gardent des séquelles graves ou sont malades du Sida.
Le phénomène, lié au nombre important d’enfants de la rue dans les pays en voie de développement, est aggravé par le tourisme sexuel.(Le tourisme sexuel est le fait de voyager, hors de son pays ou de sa province, dans le but d’avoir des relations sexuelles avec des indigènes, la plupart du temps contre rémunération financière. Ces relations peuvent être avec des enfants ou alors des femmes mûres avec des hommes plus jeunes qu’elles.)
Des pédophiles,des pervers, friands de sensations nouvelles et désireux de « s’éclater » au bout du monde, des comportements interdits chez eux .Prostituer des enfants est révoltant. L’est-ce moins le jour de leur 18 ans ? C’est bien parce que l’on prostitue des adultes que l’on en vient un jour à prostituer des enfants .
Les médias sont pour beaucoup dans la banalisation de la commercialisation du corps. Ainsi, la publicité assimile le corps et la sexualité à des biens de consommation, répand l’idée que tout s’achète et tout se vend, à commencer par le plaisir . Pour faire monter l’audimat, la télévision exploite le sexe et la violence se justifie au nom de la liberté et de la tolérance. La prostitution apparaît presque toujours comme quelque chose d’anodin, de folklorique, en vertu des fantasmes des scénaristes,les clichés,les mythes ainsi véhiculés finissent par tenir lieu de pensée sur la prostitution.
Pour la plupart des français de cette fin de siècle, les prostituées sont avant tout des femmes de mauvaise vie, voire des « dégénérées » .
( si la vidéo ne s’affiche pas voici le lien : http://www.youtube.com/watch?v=7AG0hf_7SPY )
La plupart des sociétés humaines ont toujours accordé aux hommes le “droit” de s’offrir des femmes, ou des hommes, pour résoudre leurs problèmes ou satisfaire leurs fantasmes.
De rares enquêtes estiment qu’entre 12% et 18% des hommes (et moins de 1% des femmes) ont déjà payé pour du sexe en France. Ils sont majoritairement en couple, pères de famille, bien insérés socialement.
« Il n’est pas toujours facile de parler de relations tarifées avec une femme. La peur du jugement et de passer pour un salaud, ce que je suis surement, mais je n’ai pas envie d’y penser en fait » Jean, 37 ans, divorcé
Il s’agit d’hommes prêts à débourser 200 ou 300€ pour un rendez-vous d’une heure avec une “escort”. Ils recherchent des prestations “haut de gamme” par opposition à la prostitution “bas de gamme” des trottoirs.
Tous condamnent avec virulence le proxénétisme et la traite d’êtres humains. Certains disent préférer même les “occasionnelles” qui permettent des rencontres “plus humaines”.
« Elles semblent apprécier leur travail » Radric.
On comprend donc que certains clients sont contre le proxénétisme, cependant, le 7 décembre 2011 a été déposée en France une proposition de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution et à renforcer la protection des victimes de la traite des êtres humains et du proxénétisme. La pénalisation des clients — via l’instauration d’un « délit général de recours à la prostitution » — a fait l’objet d’un débat passionné.
Cette proposition a pour but d’interdire aux personnes prostituées d’exercer, dans certains cas, un métier librement choisi. Pour d’autres, cette pénalisation est le seul moyen de mettre un réel terme au proxénétisme.
Proxénétisme : ( Délit consistant à tirer profit de la prostitution d’une personne )
La loi réprime : – celui qui aide/ protège la prostitution d’autrui et celui qui en tire profit.
- le proxénétisme « hôtelier » et « immobilier » ( vente ou mise à disposition de locaux destinés à la prostitution.)
Peines encourues : 7 à 20 ans de prison et 150 000 à 3 millions d’€ d’amende.
( perpétuité et 4,5 millions d’€ si barbarie ou torture.
En 1994, le code pénal a supprimé la condamnation pour cohabitation avec une personne prostituée.
Clients prostitueurs :
La loi française les ignore sauf s’il s’agit de clients de prostitué-e-s mineur-e-s ou de personnes vulnérables ( grossesse , maladie , infirmité..). Les peines sont identiques ( 3 à 7 ans de prison, 45 000€ à 100 000€ d’amende ).
Racolage:
Le fait, par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d’autrui, en vue de l’inciter à des relations sexuelles en échange d’une rémunération ou d’une promesse de rémunération est puni de deux mois d’emprisonnement et de 3750€ d’amende.
Prostitution des mineur-e-s :
Est interdite sur le territoire français. Est puni de 3 ans de prison et de 45000€ d’amende, ou de 7 ans de prisons et 100 000€ d’amende si la ou le mineur-e-s a moins de 15ans.
Est condamné « le fait de solliciter » ; d’accepter ou d’obtenir ; en échange d’une rémunération ou de la promesse d’une rémunération,des relations de nature sexuellement de ma part d’un mineur qui se livre à la prostitution,y compris de façon occasionnelle.
1946 : Fermeture des maisons closes (loi dite Marthe Richard)
En raison des conséquences désastreuses mais aussi de l’avancée des droits des femmes (cette fermeture coïncide à peu près avec le droit de vote féminin)
1949 : L’adoption par les Nations Unies de « Convention internationale pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui ».
C’est le premier texte sur les droits humains qui condamne le proxénétisme, qui affirme le caractère dommageable de la prostitution au plan individuel comme au plan social, et à souligner ses conséquences inévitables sur le développement de la traite.
En revanche, il n’émet aucune critique sur le comportement des « clients » ceux que nous appelons aujourd’hui des « prostitueurs ».
En direction des mineur-e-s en danger :
La loi de 1983 et le code de l’Action sociale et des familles instaurent des actions de protection en direction des mineurs en difficulté (ou des majeurs de moins de 21 ans) dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance : soutien matériel, éducatif et psychologique, actions de prévention.
L’obligation de signalement :
Si un professionnel constate qu’un enfant est en danger, il doit faire part de ses inquiétudes aux services concernés. Si nécessaire, le professionnel effectuera un signalement direct au Procureur de la République.
Voici quelques associations luttant contre la prostitution en France.
La concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) est une concertation d’organisme et de personnes critiques de l’industrie du sexe. Mise sur pieds en 2005, elle regroupe 44 groupes membres, plus d’une centaine de membres individuelles et de nombreux et nombreuses sympathisantes qui croient qu’un monde sans prostitution est possible. Le travail de la CLES se décline en trois principaux volets soient les services aux femmes, la sensibilisation et la formation de même que l’action politique.
Objet : l’objectif de l’acpe est de lutter par tous les moyens légaux contre l’exploitation sexuelle des enfants, en France et dans le monde. ( prostitution, pédophilie,pédopornographie, cybercriminalité..)
Description de la mission de l’organisme :
Pénalisation : l’acpe se partie civile dans les procès impliquant des personnes ayant abuses d’enfants et communique sur les condamnations afin de faire savoir que l’exploitation sexuelle des mineurs est un délit pénal sanctionné par la loi.
Implanté dans toute la France, agissant sur les causes et les conséquence de la prostitution, le Mouvement du Nid est à la fois une association de terrain et un mouvement de société.
Chaque année, nos militantes rencontrent 6000 personnes prostituées sur les lieux de prostitutions et lors des permanence d’accueil. Avec ses partenaires, le Mouvement du Nid accompagne les personnes prostituées dans leurs démarches d’accès à la justice, aux soins, ou encore à la sécurité sociale. Et lorsque les personnes prostituées entreprennent des démarches pour quitter la prostitution, il est également présent à leurs côtés. Le Mouvement du Nid vise également à informer les jeunes et le grand public des réalités prostitutionnelles et à dénoncer le système prostitueurs.
On comprend donc que bien qu’étant une profession exercée librement de son plein gré, la prostitution peut toute fois être une exploitation dirigée par des réseaux mafieux ou des proxénètes qui eux ne se soucient pas de l’âge ou de la situation de la personne exploitée. On constate que l’opinion public même si elle est partagée à tendance à considérer la prostitution comme une exploitation.